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Des nombreuses preuves impliquent une perturbation de l’interaction immunitaire-microbienne de l’hôte et une dysbiose – terme désignant une altération du microbiote intestinal – dans la pathogenèse des MICI et d’autres troubles inflammatoires chroniques. Nos recherches se concentrent sur l’interface intestinale entre les compartiments externes et internes de l’intestin, et cherchent à expliquer comment cette interface influence la physiopathologie des maladies inflammatoires chroniques. Malgré notre intérêt pour les MICI, nous explorons également d’autres maladies inflammatoires chroniques liées à une altération du dialogue hôte-microbiote, comme l’arthrite. Ces deux conditions sont utilisées et considérées comme des maladies modèles de l’inflammation intestinale et extra-intestinale. Notre objectif principal vise donc de comprendre comment l’interface intestinale peut être déterminante dans l’initiation et le développement des maladies associées à la dysbiose.
La dysbiose, tôt dans la vie, est maintenant appréciée pour son impact déterminant sur la santé intestinale plus tard dans la vie. Plusieurs observations faites chez l’homme et la souris indiquent que les individus ayant un contact réduit avec les microbes de la vie, développent une empreinte pathologique de MICI et d’autres troubles chroniques tels que l’arthrite rhumatoïde plus tard dans la vie. En revanche, une plus grande diversité bactérienne au début de la vie prévient le développement de maladies à l’âge adulte. Par conséquent, notre projet se concentre à la fois sur les événements précoces et sur ceux qui se produisent au moment de la maladie.
Notre question fondamentale, alimentée par les observations cliniques, est abordée selon trois axes :
1) Explorer comment le monde extérieur (environnement, microbiote, alimentation) a un impact sur l’interface (OUTER). Dans une étude prospective exposée/non exposée en cours, » MIKINAUTEs « , nous cherchons à comprendre comment les facteurs exogènes (alimentation et exposome) peuvent influencer la rechute et/ou la rémission des MICI.
2) Comprendre l’interface elle-même (INTERFACE) avec un accent particulier sur les miARN intestinaux et leur rôle dans l’interaction hôte-microbiote et plus généralement l’homéostasie intestinale.
3) Explorer comment la dérégulation de l’interface a un impact sur les organes distants pouvant conduire à des pathologies extra-intestinales (INNER) telles que l’arthrite. Cet axe vise à déterminer comment les altérations de la fonction de barrière intestinale et la translocation bactérienne peuvent favoriser les MICI, et de façon similaire l’arthrite et l’auto-immunité chez des individus génétiquement prédisposés.


