Auteurs

[:en]Alexandre Lahens[:],
[:en]Jimmy Mullaert[:],
[:en]Simon Gressens[:],
[:en]Nathalie Gault[:],
[:en]Laurene Deconinck[:],
[:en]Veronique Joly[:],
[:en]Yazdan Yazdanpanah[:],
[:en]Francois-Xavier Lescure[:],

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les médicaments interférant avec le système rénine-angiotensine (SRA) font l’objet de vives controverses. Certains auteurs ont alerté sur un effet potentiellement délétère de ces médicaments très largement utilisés (dans l’hypertension, l’insuffisance cardiaque, chez les malades rénaux chroniques…) vis-à-vis de l’infection par le nouveau coronavirus, tandis que d’autres soutiennent à l’inverse qu’ils pourraient avoir un effet bénéfique chez les patients atteints de COVID-19.

Afin de répondre à cette épineuse question, de nombreuses études observationnelles ont étudié le lien entre l’exposition aux médicaments bloqueurs du SRA (inhibiteurs de l’enzyme de conversion [IEC] ou antagonistes des récepteurs de l’angiotensine 2 [ARA2]) et le risque de contracter la COVID-19 ou de développer une forme sévère ou mortelle de la maladie. S’il semble clairement établi que ces traitements n’augmentent pas le risque de s’infecter, en revanche les résultats sur le devenir des patients infectés alors qu’ils étaient exposés à ces traitements sont discordants. Certaines études ne montrent pas d’effet significatif alors que d’autres suggèrent un effet protecteur de ces traitements.

Notre travail avait pour objectif d’expliquer ces discordances. Dans une analyse rétrospective sur 347 patients hospitalisés pour COVID-19 à l’hôpital Bichât-Claude Bernard (AP-HP, Paris, France), nous avons démontré que l’exposition chronique aux bloqueurs du SRA n’était pas associée à la mortalité. La prise en compte de l’exposition intra-hospitalière faisait apparaitre un effet apparemment protecteur des IEC ou ARA2, comme précédemment rapporté dans la littérature, mais nous démontrons que cet effet est biaisé : ces médicaments sont en effet interrompus chez les patients les plus sévères (on parle de causalité inverse), et a contrario maintenus chez les patients les plus stables (biais d’immortalité). Nous concluons d’une part qu’il n’y a aucun argument pour interrompre ces traitements dans la population générale malgré le contexte pandémique. D’autre part, les études observationnelles ne permettent pas de se prononcer en faveur de la poursuite ou non des IEC/ARA2 en cas d’hospitalisation ; seuls des essais randomisés pourront répondre à cette question.

Les conclusions des études précédentes ayant montré un effet protecteur du maintien de ces traitements chez les patients hospitalisés doivent être revisitées à la lumière de nos résultats.

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