En accord avec la réforme relative à la nouvelle loi de la fonction publique, des chargés de mission de développement durable volontaire ont été désigné au sein du CRI. Ces chargés de mission auront pour fonction de proposer et de conduire des actions visant à réduire l’empreinte carbone du Centre et de favoriser le développement durable.
Le bilan carbone du Centre de 2022 et 2023 sont disponibles ci-dessous
Concernant le developemment durable dans la recherche, les deux postes de dépenses dans la recherche où le bilan carbone est particulièrement élevé, sont les missions en avion et l’achat d’ordinateurs.
Depuis un peu plus d’une décennie, les membres de la communauté académique sont de plus en plus nombreux à interroger l’impact environnemental de leurs activités de recherche, que ce soit de manière individuelle, ou à l’échelle d’un programme de recherche ou d’une institution….
Des pratiques très émettrices : vols en avion et matériel informatique
Le constat est unanime et l’inquiétude partagée. Pourtant, les pratiques et les habitudes du monde de la recherche sont très émettrices de gaz à effet de serre (GES), qu’il s’agisse des déplacements en avion, des dispositifs expérimentaux, des bâtiments et des infrastructures, du matériel informatique et de son renouvellement, des réceptions lors des congrès, etc. Pour l’observer, concentrons-nous sur deux sources d’émissions : les déplacements en avion et le matériel informatique.
Hors du monde de la recherche et à l’échelle mondiale, les émissions de GES liées aux vols en avion sont le fait d’une minorité d’individus (11 % de la population mondiale a pris un avion en 2018, 4 % pour un vol international), ce qui explique en partie qu’elles ne représentent que 2 % des émissions mondiales. Dans le monde de la recherche, où ils sont habituels, les vols constituent en revanche la première source d’émission.
En effet, les déplacements professionnels sont aujourd’hui constitutifs de l’activité de recherche : conférences à l’étranger, terrains ou observations dans des pays éloignés, séjours de recherche, enseignement, participation à des jurys ou des programmes de recherche internationaux. Plus rapide que le train, parfois moins cher, et permettant d’accéder à des destinations lointaines, l’avion s’impose souvent comme le moyen de transport privilégié pour ces déplacements….
Le matériel informatique est un autre domaine important d’émissions de gaz à effet de serre et plus généralement de pollution par la recherche. Il reste certes un poste secondaire par rapport aux déplacements en avion, au fonctionnement des bâtiments, ou à des équipements scientifiques particulièrement lourds dans certaines disciplines. Néanmoins, le cas de l’informatique est intéressant en ce qu’il concerne toutes les disciplines et qu’il peut être appréhendé de manière relativement fiable à travers un questionnaire individuel. Enfin, c’est un domaine où des actions de réduction des émissions peuvent potentiellement être mises en oeuvre en jouant sur le rythme de renouvellement du matériel, sans nécessairement affecter le coeur des activités de recherche.
Interview de Gilles Bloch du 17 novembre 2022
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